Touché mais jamais coulé
C’est tout d’abord un vêtement qui est porté par les travailleurs manuels américains à la fin du XIXème siècle. Le blue jeans est devenu emblématique de l’American way of life, avant que la mode du blue jeans ne gagne tous les continents et toutes les catégories sociales. Le confort et la robustesse de ce pantalon à coutures coupé dans la toile denim lui ont permis de résister aux modes et de s’y adapter.
La toile denim
D’où vient son nom ? Le tissu utilisé pour la confection du blue jean est le denim. C’est une toile de coton à armure de serge qui était originellement tissée à Nîmes, d’où son nom (denim viendrait phonétiquement de « de Nîmes »). Dans les années 50, le jeans, associé au blouson noir et à la Harley, devient le symbole de la révolte des jeunes. James Dean et Marlon Brando contribuent à son succès.C’est en 1978 qu’apparaissent les stone-washed, des jeans délavés par un traitement qui consiste à bombarder le tissu de petites pierres ponce.
Dans les années 1990, l’apparition du sur-teint donne un coup de jeune à ce grand classique, bientôt suivie par la vague du Lycra en 1994. Le jeans lycra rencontre un grand succès auprès des femmes et en 1996, pour la première fois en France, les femmes achètent autant de jeans que les hommes.
Aujourd’hui, le blue jeans est devenu incontournable, sous toutes ses formes (le slim, le boot cut, le relax, le regular, etc.) .
Du vêtement utilitaire porté par les pionniers aux créations des plus grands stylistes, le blue jean aura marqué l’histoire du XXème siècle.

Le blue jean en quelques dates
1970 : Le jean devient un code vestimentaire et le symbole de la génération hippie. Pendant les années 1960-70, les années hippies, le jean se transforme de plus en plus. On le personnalise, on le peint, on le brode, on coud des coquillages et bien d’autres choses dessus. On y met des strass, des bijoux, des fleurs, des motifs « peace and love ». Le bas de la jambe s’allonge : c’est la naissance des « pattes d’eph », de pattes d’éléphant, qui reviendront plusieurs fois à la mode plus tard. Chacun a son propre blue jeans personnalisé.
1972 : Créations des jeans C17, marque Française qui mettra 15 ans pour devenir le deuxième distributeur de jeans en Europe, derrière Levi’s, puisque la marque diffusera jusqu’à 3 millions d’articles par an. À cette époque, le groupe C17 dans son ensemble atteindra 700 millions de francs de chiffre d’affaires.
1978 : apparition du stone-washed, un traitement qui consiste à bombarder le tissu de petites pierres ponces.
Les années 90 : Apparition du « sur-teint » qui renouvelle le jean et le remet au goût du jour. En 1994, l’énorme vague du lycra submerge le jean. Le modèle cinq poches « élastis » connaît un très gros succès, surtout auprès des femmes. Ce sont elles, d’ailleurs qui dynamisent le marché. Pour la première fois en France, les femmes achètent sensiblement autant de jeans que les hommes.
1997 : c’est le grand retour du jean brut (souvent appelé par son terme anglais de « raw »).
Les années 2000
2006 : Dans les sociétés occidentales, la mode du jean slim fait son apparition dans les années 1970-1980 avec le style punk. Les femmes sont autant concernées que les hommes. Le jean slim, également appelé skinny, est moulé sur toute sa longueur, faisant ainsi office de « seconde peau » (skin en anglais, signifie « peau »).
2008 : Le jean n’est plus seulement un vêtement utilitaire, mais également un signe identitaire vestimentaire. Cette appartenance s’affirme souvent par la forme (le slim, le boot cut, le relax, le regular, etc.) ou par la marque. (Levi’s, Diesel, Ateliers de Nîmes, Pepe jeans, Lui Jo, etc.).
Dix ans et quelques mois plus tard, le jean est toujours un vêtement mythique, il traverse le temps et les générations. Qu’il soit « old school », traditionnel, ou customisé par les dernières tendances actuelles, il reste le vêtement le plus porté de nos jours.
